Fauteurs de troubles et facteurs de stress

Fauteurs de troubles

Contrairement à l’adage qui affirme « On ne mélange pas l’amour et le travail », les relations affectives sont au cœur de la vie de l’entreprise. En effet, la psychologie individuelle - notre caractère, nos comportements – est en lien avec la psychologie sociale. Il existe toujours un « autre » dans la vie d’une personne, d’abord ses parents, l’école, la fac, puis ses amis, ses collègues.



Adultes, nous rejouons, dans notre univers professionnel, les liens qui nous ont soudé, pour le meilleur et parfois pour le pire, à cette matrice initiale. Autrement dit, le désir de travail, les relations avec l’autorité, la hiérarchie, vont largement dépendre de ce que nous avons vécu avec nos proches dans notre prime enfance.
Les besoins d’amour et de reconnaissance, les stratégies de réussite comme d’échec, le fantasme de l’excellence seront également pris dans ce filet qui nous relie à notre histoire initiale.


Addiction au travail, mythe de la transparence, motivation, stress, autant de situations qui ne dépendent pas exclusivement de l’organisation et de ses avatars mais encore des liens et des identifications qui nous scellent à toutes les personnes qui nous ont façonnées.


La carte d’identité psychologique

Fauteurs de troubles

Les conditions de travail, l’environnement professionnel peuvent constituer des facteurs de stress pour tout le monde mais chacun n’y réagit pas de la même manière.
Car chacun de nous présente une structure psychique, une sorte de carte d’identité mentale qui va déterminer son comportement, ses réactions et ses émotions. Il n’existe pas de « bonne » ou de « mauvaise » carte. Par contre, ses modalités, son expression vont entraîner des modes relationnels et managériaux plus ou moins agréables ou pénibles.



Les comportements qui font mal

Fauteurs de troubles

Une personnalité anxieuse demandera en permanence à ses collaborateurs d’être rassurée … au risque de les stresser à leur tour par ses exigences excessives.


Une personnalité agressive, fortement impliquée dans l’action, pourra manquer de recul devant une difficulté et exprimer son mécontentement de manière blessante et sans nuance..


Une personnalité hystérique a souvent le sentiment d’être, envers et contre tout, la meilleure. Elle a besoin de se faire valoir, quelquefois au détriment de ses collaborateurs. Son mode de communication, fondé sur la séduction, est plutôt agréable… à condition de ne jamais être remise en cause car elle ne supporte pas la critique.


Une personnalité obsessionnelle, perfectionniste à outrance, ne tolère pas la moindre imperfection, le plus petit retard. Engagée dans un doute permanent, son incertitude de fond est un facteur d’anxiété pour l’entourage. Sa froideur relationnelle constitue un carcan dans les échanges.


Une personnalité narcissique possède un ego surdimensionné. Elle se considère comme un être exceptionnel, d’où le peu d’acceptation, là aussi, de la critique. La capacité d’empathie est faible, les idées, les besoins de l’interlocuteur comptent peu.
Naturellement, ces traits de caractère vont être corrigés – en mieux ou en pire – à partir de nos singularités individuelles, de nos valeurs, de la réalisation d’un travail sur soi.
Ce qui semblait négatif devient alors un plus. Ainsi le doute de l’obsessionnel peut-il se transformer en discernement et la séduction de l’hystérique en bienveillance.
Pour modifier les relations dans une équipe, l’ambiance d’un service, il est souvent nécessaire de se transformer en conciliant l’amour de soi et la prise en considération d’autrui.



Luce Janin Devillars