Supervision de coach


Supervision et analyse de pratique constituent le passage obligé de tous les professionnels de la relation d’aide et du développement personnel quand ils exercent leur activité. Que l’on soit coach, psychologue, psychothérapeute, psychanalyste, engagée dans une formation soignante (médecin, infirmière) éducative ou sociale (assistante sociale), il est indispensable de confronter sa pratique avec un superviseur.


Ce sera un coach senior, un psychologue, un psychanalyste. Dans tous les cas, un professionnel confirmé pouvant témoigner d’une longue expérience d’accompagnement mais aussi d’un parcours de réflexion personnel suffisamment solide pour « ne pas se laisser prendre » aux pièges que toute relation comporte.


La supervision de coachs va s’instaurer comme un outil de réflexion, de remise en cause de ses pratiques mais aussi de formation. Le coach, souvent consultant par ailleurs dans les domaines les plus variés, n’ pas toujours le temps de participer à des colloques, séminaires, parcours d’apprentissage qui lui permettraient de se développer, d’affiner sa pratique mais aussi de se faire plaisir en se cultivant, en s’ouvrant à de nouvelles pistes de réflexion.


Il est pressé par l’urgence, recevoir des personnes en difficulté, réfléchir aux moyens de les faire performer tout en les aidant à retrouver un équilibre vie personnelle/vie professionnelle. Lui-même est d’ailleurs pris dans ce dilemme : comment aider les autre sans, pour autant, m’oublier, associer travail et plaisir, urgence et nécessité de se ressourcer.


La supervision lui offre cet espace de parole libre où il pourra exprimer ses insatisfactions, partager ses doutes et se réjouir de ses réussites sans jamais « s’endormir sur ses lauriers ».


Car son superviseur est là pour lui rappeler que, sans entrer dans la compassion, le service social, il a choisi une activité au service des autres. Ce qui nécessite d’abord, et pour une meilleure performance, de s’occuper des autres.


Luce Janin Devillars